À côté de Saint-Lazare beaucoup de filles continuent de perpétuer une activité traditionnelle du quartier. Elles donnent de la joie, soulage des consciences et des bourses au sens propre comme au sens figuré.
Parmi elles, j'ai gardé le contact avec madame C et sa collègue madame F. Madame C connaît bien le métier, elle le pratique depuis 40 ans. Sa collègue est nettement plus novice, elle n'écume le trottoir que depuis 20 ans.
Un jour où je passais dans le coin, je les aperçu dos contre le mur mastiquant inlassablement un Hollywood à la menthe. C'est comme ça qu'on montre qu'on à encore toutes ses dents et qu'on est toujours partant pour mordre à pleine bouche ce foutu rêve américain.
J'avais un peu de temps, alors nous décidames de prendre un café. Madame C n'eu pas de mal à convaincre l'acolyte de la nécessité de prendre la pause syndicale.
C'est à ce moment que me rendis compte du plâtre de madame F. Très vite inquiétant je me suis empressé de lui demander la source d'un tel mal. La réponse fut plus cinglante que la question.
Depuis l'an dernier ou à cause d'une mauvaise chute, madame F devait porter un plâtre, son chiffre d'affaire ne s'est jamais aussi bien porté!
Après tout, tous les goûts sont bien dans la nature...
Madame F l'a bien compris et depuis, elle ne quitte plus son plâtre....
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